FRANCK CHUZEL :
UN ENTREPRENEUR BIOTECH CONVAINCU ET ENGAGE

Quand on demande à Franck Chuzel ce qui « le fait lever le matin ? », il répond spontanément : « l’envie de faire avancer les choses ! ».
En ces quelques mots ce chef d’entreprise résume l’enthousiasme avec lequel il travaille. Il raconte avec passion la mission que se donne chaque jour son équipe et évoque ce qui l’anime depuis qu’il est devenu entrepreneur il y a quinze ans.
«Dans la première partie de ma vie professionnelle, j’ai évolué dans des grands groupes, puis j’ai décidé de goûter à l’entrepreneuriat». D’abord en parallèle de ses activités professionnelles, il a créé avec d’autres partenaires une structure spécialisée dans l’archivage des dossiers d’homologation pour les grandes industries des sciences de la vie. « Après avoir vendu cette société en 2012, j’ai arrêté ma carrière dans l’industrie. J’avais trop d’activités à gérer. J’ai eu besoin de faire une pause», explique-t-il. A l’époque, il a déjà en tête un projet entrepreneurial. Il s’inscrit alors à l’Executive MBA business school. «J’ai pu réfléchir, faire challenger mes idées dans un environnement bienveillant. Cela a confirmé mes méthodes de travail tout en me donnant des outils. J’ai pris le temps d‘approfondir la question du risque et de sa perception au niveau sociétal. J’ai imaginé beaucoup de projets. Certains n’ont pas abouti; j’ai fait de très belles rencontres pendant cette période », raconte Franck Chuzel.
C’est ainsi qu’est née LifeScientis, une biotech installée à Grasse, dont l’objectif est d’améliorer à la fois l’efficacité et la sécurité des produits issus des industries des sciences du vivant. Elle les accompagne dans l’évaluation du danger et du risque toxicologique via une activité de consulting. 

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De plus, son activité de R&D conçoit et développe des solutions d’encapsulation de molécules (médicaments, ingrédients, arômes ou encore parfums). Son objectif est d’être plus respectueux de l’Homme et de son environnement grâce à des procédés de chimie douce et/ou issus de la chimie verte. « Nous sommes là pour apporter des solutions avec des ingrédients moins toxiques afin de réduire le danger et le risque d’utilisation. On s’oriente donc vers la chimie verte et les produits biodégradables. C’est une façon de répondre aux enjeux sociétaux » détaille Franck Chuzel.
En effet, s’occuper de ces enjeux sociétaux est le moteur de ce chercheur spécialisé dans les perturbateurs endocriniens et la gestion des risques. Pour LifeScientis la démarche RSE a été inscrite dans l’ADN de l’entreprise, dès sa création. Par l’intégration dans le « Parcours Performant et Responsable en PACA » et son impact positif sur l’Homme et la Planète, la société a pris des engagements collaboratifs sur le site d’ArômaGrasse où elle exerce son activité. Bien ancrée sur le territoire, LifeScientis a été nommée Pépite « Génération Sciences du Vivant » en 2019 : c’est un challenge organisé par Initiative Terres d’Azur qui récompense les entreprises qui transforment le Pays de Grasse, gage de reconnaissance de son attachement à ce territoire.
Etre membre de Grasse Expertise en formant un pôle au niveau local est pour Franck nécessaire : « il est cohérent pour LifeScientis d’accompagner ce type de projets, d’y injecter expertises et compétences », précise-t-il. «Notre rôle : nous impliquer. De plus, on constate que l’envie de la coopétition est présente. Selon moi, poursuit-il, pour collaborer, il faut dire ce que l’on fait, ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire. La confiance entre nous grandit, dans le respect des actes et des paroles. Notre écosystème est basé sur les talents, les compétences à partager. Il nécessite un apprentissage de l’autre ».
Une démarche entamée il y a plus de deux ans par chacun des membres et qui se poursuit en actions et rencontres.
Isabelle Sadoux

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